
"Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites 
        du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent 
        et qui vous persécutent " 
        (Mt 5.43)
Si 
        l'enseignement révolutionnaire de Jésus-Christ était appliqué partout 
        dans le monde, notre planète pourrait devenir une oasis de paix. Le 
        récit vrai qui suit remonte à la Seconde Guerre mondiale. 
En 1944, je fus condamné à mort par une cour martiale. Toutefois, comme 
        j'avais une femme et quatre enfants, ma peine fut changée en un 
        emprisonnement dans un camp spécial. Neuf mois après, je ne pesais plus 
        que 39 kilos et mon corps était couvert d'ulcères. J'avais le bras 
        gauche cassé et on laissait la fracture guérir sans aucun soin. Le soir 
        de Noël, alors que je me trouvais dans la baraque des prisonniers, en 
        compagnie d'autres, le commandant me fit appeler. Lorsque je me 
        présentais, je le trouvais attablé devant un plantureux repas de 
        réveillon. Il m'obligea à me tenir au garde-à-vous pendant tout le temps 
        qu'il mangeait et mit une heure à tout manger. C'était une façon de me 
        torturer, car cet homme savait que j'étais chrétien et que je parlais de 
        Jésus-Christ à mes compagnons de misère. Dans mon coeur, j'entendis la 
        voix de Satan, qui me dit: 
    
        - Crois-tu toujours au Psaume 23: "Le Seigneur est mon berger, je ne 
        manquerai de rien " ? 
    
        J'élevais mon coeur dans la prière, et je dis en toute confiance: 
        
    
        - Oui, j'y crois ! 
    
        Un soldat entra, apportant une tasse de café fumant et des gâteaux. Puis 
        le commandant se tourna vers moi et dit:
    
        -Ta femme est une très bonne cuisinière. Depuis sept mois, elle t'envoie 
        chaque mois un colis de pâtisserie, que j'apprécie énormément chaque 
        fois! 
    
        Je 
        savais que ma femme et mes quatre enfants, au cours de cette guerre, 
        manquaient de nourriture, et que ma femme devait avoir pris sur ses 
        maigres rations la farine et le beurre pour faire des gâteaux. Cet homme 
        se gavait donc de la nourriture dont mes enfants étaient privés. Satan 
        parla de nouveau à mon âme: 
    
        - Déteste! Hais-le!, Maudis-le! 
    
        - Une fois de plus, je priais Dieu et je ne ressentis pas la moindre 
        haine pour lui dans mon coeur.
    
        
        Mais combien je désirais qu'il me donnât, ne fût-ce qu'un tout petit 
        morceau de gâteau, pas pour le manger, mais tout simplement pour le 
        regarder et me rappeler les visages de mes enfants! Hélas, l'homme 
        mangea tout et me lança de nouveaux sarcasmes. 
    
        - Commandant, lui dis-je, comme vous êtes pauvre! Moi je me considère 
        riche, parce que je crois en Dieu, et Jésus-Christ m'a sauvé de mes 
        péchés. A ces mots il entra dans une violente colère, me lança une 
        bordée d'injures et me renvoya à la baraque.   A la fin de la guerre, je 
        fus relâché comme les autres prisonniers. Dès cet instant, je me mis à 
        la recherche de mon tortionnaire. La plupart des officiers qui avaient 
        commandé les camps de déportation avaient été fusillés, mais j'appris 
        que mon homme avait réussi à prendre la fuite grâce à un astucieux 
        déguisement. Pendant une dizaine d'années, je poursuivis mes recherches, 
        et découvris finalement le lieu où il habitait. Accompagné d'un autre 
        chrétien, je me rendis chez lui. Au premier abord il ne sembla pas me 
        reconnaître. 
    
        - Vous souvenez-vous de Noël 1944 ? dis-je. Je suis le matricule 175 !
        
    
        - Il devint blême et se mit à trembler. Sa femme qui se tenait à côté de 
        lui, fut saisie d'une peur panique.
    
        - Etes-vous venu ... vous venger ? 
    
        - Il y a dix ans que je vous cherche! Répondis-je.
    
        - J'ouvris un paquet que nous avions apporté, en sortis un grand gâteau, 
        et demandai à la femme de nous faire du café. Ensuite, tous les quatre, 
        nous bûmes le café et mangeâmes le gâteau. Le visage inondé de larmes, 
        l'homme me demanda pardon. 
    
        - Je vous ai pardonné à cause de Jésus-Christ à l'instant même où vous 
        m'aviez persécuté, lui dis-je.
    
        - Environ deux ans plus tard, cet homme et sa femme mirent leur 
        confiance dans le Seigneur Jésus-Christ et devinrent, avec leur famille, 
        des chrétiens rayonnants. 
Source texte: Lirelabible
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