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jeudi 15 octobre 2015

J'étais nihiliste

L'insensé a dit en son cœur: Il n'y a point de Dieu.

Psaume 14. 1

Ce qu'il y a d'invisible en Dieu, c'est-à-dire à la fois sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne au moyen de l'intelligence, d'après les choses créées, de sorte qu'ils (les hommes) sont inexcusables.

Romains 1. 20


“Ébloui par la découverte de la philosophie en terminale, j'ai décidé de l'étudier à l'université de Strasbourg. J'étais alors ce qu'on appelle un nihiliste: puisqu'il n'y avait pas de Dieu créateur, donc d'intention derrière l'univers, rien n'avait de sens. L'humanité, apparue par accident, disparaîtrait de la même façon. Au fond, je me sentais très proche de ce personnage de Dostoïevski qui déclarait: “Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis”. Tandis que je promenais sur le monde ce regard sceptique et désabusé, mettant tout en doute, y compris la morale, un certain Mike m'a interpellé à la sortie d'un cours de philosophie. “Comment, lui ai-je objecté, peut-on être chrétien, si ce n'est par haine de la vie, frustration ou besoin d'arrière-mondes fantasmés?” Loin d'être décontenancé, Mike a répondu par des arguments à chaque fois justes et rationnels. Pour la première fois, je rencontrais un chrétien qui réfléchissait sur sa croyance, faisait droit à la raison.

Pendant une année, nous avons ainsi cheminé ensemble, essayant dans des discussions enflammées de nous convertir mutuellement, moi à ma vision d'un monde sans Dieu, lui au christianisme. En côtoyant Mike, je suis passé peu à peu d'un simple nihilisme à un athéisme militant: puisqu'il réfléchit, me suis-je dit, peut-être trouverai-je un moyen de le sauver. J'ai donc résolu de le suivre partout, à l'église, dans les groupes de prière et les rassemblements de croyants auxquels il était assidu. Tous ces chrétiens que je rencontrais, je me sentais le devoir de les ramener à la raison.”J'ai décidé de m'attaquer à la source de leur croyance, autrement dit d'ouvrir la Bible, de la lire attentivement et de dresser le catalogue de ses contradictions. Un soir, alors que j'étais en train de la lire avec l'objectif de la détruire, j'ai senti soudain une présence qui venait à moi et me disait: “Alexis, tu es pécheur, mais je te pardonne car je t'adopte dès aujourd'hui comme mon fils”. Ce jour de juillet 2005 marque le début de ma conversion: j'ai fait l'expérience de Dieu en éprouvant sa présence aimante et miséricordieuse.

Depuis cette révélation et jusqu'à mon baptême, j'ai changé ma relation aux autres, ma façon de voir le monde, de le penser. Selon mon ami Mike, même mon regard, jusqu'ici sombre et tourmenté, s'est éclairé. Pour autant, cette conversion a plus marqué le début de ma quête que son achèvement. Désireux de donner un fondement rationnel à l'expérience que j'avais vécue, j'ai choisi de consacrer ma recherche philosophique aux relations entre la raison et le christianisme. Mon diplôme en poche, j'ai posé dans la prière cette alternative: soit poursuivre dans la voie académique, soit faire connaître au grand public les trésors de la pensée chrétienne. C'est dans cette seconde direction que le Seigneur m'a conduit. Depuis, je m'efforce de rappeler que si Dieu se donne par l'expérience, il se laisse aussi découvrir par la raison. Comment, en effet, peut-on aimer une personne sans chercher à la connaître, à comprendre qui elle est?” Alexis

Si Dieu se laisse parfois découvrir par l'expérience ou par la raison, seule la foi nous permet de connaître pleinement la révélation de Dieu en Jésus Christ."  Alexis

Publié par : Ivan Thévoz
Source: la bonne semence

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